Dans ma précédente vie, j’ai été amenée à faire du recrutement. J’ai interviewé une jeune fille qui me disait vouloir changer d’orientation. Elle travaillait dans un métier social. Elle m’a confié être trop sensible.
Depuis quand l’empathie est devenue une tare que nous souhaitons faire taire? De plus en plus de gens sont qualifiés d ‘hyper-sensibles. Ne serait-ce pas normal de ressentir?
La sympathie se fonde sur un partage effectif de valeurs, tandis que l’empathie est un chemin étrange, le centre de notre vie affective. Elle ne s’explique pas, ne se commande pas. Et surtout, elle autorise le déploiement total de nos émotions.
Il est vrai que voir la tristesse dans les yeux d’un proche ou moins proche, parfois, sans explication, notre cœur se sert et nos larmes montent. C’est le pouvoir bouleversant de l’empathie. Ces émotions qui entrent en nous, qui provoquent nos résistances, nos réticences, nos joies, nos rires, nos angoisses, nos craintes…
Pourquoi toujours mettre en silence ce qui nous dérange? Pourquoi ne nous posons pas la question: comment faire pour ne pas me laisser perturber par ces émotions intenses?
Et si nous regardions tout cela d’en haut. Tout ce que nous voyions de front hier, nous pourrions le voir de notre poste d’observateur. Et ainsi, choisir de se laisser enivrer par certaines émotions plutôt que d’autres. Notre empathie deviendrait alors une force. Nous prendrions les choses comme elles arrivent, avec plus de sérénité.
La joie débordante et l’empathie viscérale. Épuisant oui. Aussi beau et épuisant que la vie.
Je vous souhaite une journée remplie de ressentis.
Que votre semaine soit belle,
Gwendoline
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